A peine 20 % des Narbonnais connaissent le marché aux puces de la place Voltaire. C'est l'un des enseignements d'une enquête réalisée par des élèves du lycée Diderot sur ce quartier. Une enquête qui devrait être très utile aux membres du Comité commerçant Voltaire, pilier de la foire à la brocante du mois de juillet, qui a voulu se donner un nouvel élan. Le quartier Voltaire : c'était le sujet. La foire à la brocante, les
vide-greniers, le marché aux puces du jeudi : tels étaient les angles d'attaque. Des lycéens de Diderot (section commerciale) viennent de plancher sur une enquête réalisée à partir d'un panel de 300 Narbonnais. Et pas seulement pour réaliser des travaux pratiques grandeur nature. Car les résultats de leurs recherches orienteront sans doute les futures actions du Comité Voltaire. Un Comité qui est né sous l'impulsion de la foire à la brocante, et qui commençait à s'essouffler. Pierre Subra, l'un de ses membres, le dit clairement : la réunion qui s'est tenue dernièrement à la CCI de Narbonne était une réunion "de survie". "Le comité Voltaire était à bout de souffle", reconnaît-il "Quand on travaille à quatre personnes on s'essouffle, forcément". Lors de cette réunion, une quinzaine de personnes supplémentaires se sont déclarées prêtes à donner un coup de main, en plus des 25 commerçants qui constituent déjà cette structure. "Un coup de jeune" qui devrait déboucher sur un nouvel élan. Grâce à la crise, peut-être. "Comme partout ailleurs, le commerce marche mal. Mais, finalement, cela nous a encouragés. On a clairement demandé : est-ce qu'il faut baisser les bras ?" La réponse, c'est ce désir d'agir et "de ne pas se renfermer", affiché par le Comité Voltaire qui devrait incessamment élire un nouveau bureau.
Puces : image à dépoussiérer
Le premier objectif ? Améliorer la foire à la brocante, dont la date début juillet devrait être maintenue. La réputation de la manifestation a été confirmée par l'enquête des jeunes de Diderot, qui sont allés voir les personnes du quartier, les brocanteurs, les autres commerçants de la ville et des Narbonnais. Résultat : une notoriété de l'ordre de 65 %, une bonne image de marque. Même si certains citadins auraient préféré qu'elle se déroule sous leurs fenêtres, ou en d'autres endroits (Barques ou Parc des Expos). Les opérations vide-greniers - il y en a eu quatre, et la prochaine aura lieu le 17 avril - sont également bien connues. Par contre l'image du marché aux puces semble un tantinet poussiéreuse. Voire rangée, dans certains cas, au rang des souvenirs oubliés. A peine 20 % des Narbonnais interrogés savent qu'ils peuvent aller chiner, le jeudi, place Voltaire. Le Comité Voltaire veut donc redynamiser le marché, et lui donner davantage d'ampleur. Il espère aussi s'orienter "vers des animations plus commerciales", plus systématiques. Tout ceci dans un seul but "faire venir les gens dans le quartier". Un quartier qui, même s'il assied sa renommée sur la brocante et autres puces, ne veut pas être considéré comme un des vestiges d'un vieux cœur de ville.